ARTICLE PROGRES du 22 NOVEMBRE

Depuis le 10 novembre et l’explosion d’une bombe artisanale (fabriquée par trois élèves) dans la cour, la vie du collège est comme suspendue. L’équipe enseignante s’est mobilisée pour obtenir davantage de moyens.« On ne peut pas encore crier victoire, mais un pas a été fait : cela faisait longtemps qu’on attendait d’être entendu », lance une enseignante du collège. Lundi soir, une délégation –quatre professeurs, trois parents d’élèves et le principal, Alain Struve– a été reçue par l’inspecteur d’académie Guy Charlot.

Des agents de sécurité

L’inspecteur d’académie a, lundi, répondu à plusieurs attentes selon ce professeur. « On nous a attribué un demi-poste d’assistant d’éducation supplémentaire en septembre. Ce poste sera maintenu. »

Autre maintien, la présence, dans l’établissement, de deux agents de sécurité mobiles, affectés à Paul-Vallon depuis l’incident. « Ils sont là pour veiller à l’ordre dans les couloirs et la cour, avec les surveillants. » En plus de leur mission de surveillance, les deux agents sont chargés d’effectuer un « diagnostic sur le climat scolaire ».

Par ailleurs, comme tous les établissements, le collège peut bénéficier de deux personnes en service civique. « L’inspecteur nous a dit que nous en aurons trois. » Problème ? Givors n’attire pas les foules : « Le conseiller principal d’éducation et le principal essaient de recruter mais ils ne trouvent personne. L’isolement est un problème : nous sommes loin de Lyon, loin de la gare de Givors. Sans voiture, c’est compliqué. »

Aussi, la dotation horaire globalisée (un nombre d’heures dévolu à l’enseignement et qui peut être augmenté en fonction des difficultés d’un établissement, Ndlr ) devrait être gonflée. « Aujourd’hui, nous avons déjà 20 heures en plus », précise ce professeur. Enfin, l’inspecteur d’académie devrait de nouveau rencontrer les professeurs en janvier et en juin. « C’est une promesse de suivi ; nous nous sentons moins seuls. »

Ils restent mobilisés

Les cours ont repris ce mardi. Toutefois, la mobilisation de s’arrête pas. « Nous allons voir avec les collègues quelles pistes de réflexion peuvent être creusées. » Parmi elles, celle de réfléchir de manière plus globale : « Les écoles Presqu’île, Jean-Jaurès et Gabriel-Péri doivent être classées REP. Si ça ne va pas en primaire, ça ne peut pas aller au collège. » Les enseignants restent sur leur objectif « On ne veut pas que ces propositions ne soient que du colmatage de surface, sans promesse et sans suivi. » Et ils savent qu’il faudra être patient. Car le prochain reclassement, ne devrait pas intervenir avant 2019.

Notre volonté est d'obtenir un classement en zone prioritaire.

Salira Vargas, présidente des parents d'élèves FCPE

Laura Steen