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Parents d'élèves FCPE du collège Paul Vallon de Givors-Bans
27 avril 2018

Nos collégiens à Auschwitz

À Auschwitz, les collégiens seront « les passeurs de mémoire »

Mardi, lors d’un “voyage mémoire”, environ 150 collégiens de la Métropole et du Rhône ont découvert le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz, en Pologne. Récit.

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Les collégiens découvrent l’ampleur de l’horreur endurée par les déportés du camp nazi d’Auschwitz-Birkenau.  Photo S.M.-TLes collégiens découvrent l’ampleur de l’horreur endurée par les déportés du camp nazi d’Auschwitz-Birkenau. Photo S.M.-T

Les 150 collégiens de l’agglomération qui ont visité, mardi, le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne, affichent un visage fermé, une attitude digne. Dans les nombreux blocs en briques d’Auschwitz, certains pleurent. Les effets personnels et cheveux de déportés exposés en vitrines les remuent. « C’est une sensation bizarre de savoir qu’ils ont coupé ces cheveux sur des humains », confie une collégienne.

« On disparaît les uns après les autres »

Près de 40 élèves des collèges Pablo-Picasso, Paul-Éluard, Charles-De-Gaulle et Jacques-Prévert ont participé à ce voyage pour, à leur tour, transmettre la mémoire de l’Holocauste. Un passage de relais primordial car « on disparaît les uns après les autres », déclare Claude Bloch, l’un des 2 500 rescapés français des camps d’extermination nazis. Du haut de ses presque 90 ans, Claude Bloch témoigne devant les élèves de Saint-Symphorien-d’Ozon et Saint-Pierre-de-Chandieu. Il relate l’horreur concentrationnaire alors qu’il avait 15 ans. Pour lui, les collégiens « deviennent des témoins de témoins ».

Âgés de 14 ou 15 ans, ces élèves de 3e prennent l’ampleur de la barbarie. Les baraques en bois ou de briques, les travées glaçantes, les barbelés et un ancien four crématoire rendent tangible l’industrialisation de la mort étudiée à travers des livres et films. Près de 6 millions de Juifs ont été tués durant la seconde guerre mondiale, dont 1,1 million dans ce complexe d’Auschwitz-Birkenau.

Munis de leurs smartphones, les jeunes mitraillent les archives, les blocs alignés à Auschwitz et les rails qui convoyaient les déportés à Birkenau, vaste de 170 hectares. Linda et Edina, de Paul-Éluard, ne s’attendaient pas « à voir des cheveux ». Des élèves de Jacques-Prévert sont marqués par « la vie quotidienne des prisonniers » dans le froid, la boue, la famine, le travail forcé… « C’était organisé de manière horrible », remarquent ceux de Charles-De-Gaulle. Leurs camarades d’Aragon retiennent « les atroces souffrances, la déshumanisation des détenus ». Une élève de Prévert ajoute : « C’est tellement gros qu’on n’imagine pas que c’est la réalité ».

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